LA NUIT
On dit que la nuit
Tous les chats sont gris
Moi je dis que la nuit
Tous les rêves sont pris
Laissant une tenace insomnie
Au pied de notre lit
La nuit silencieuse
Aux irisations ténébreuses
Laisse s'évader les dernières fumées
D'une journée terminée
La nuit audacieuse
Révélant les images refoulées de souvenances orageuses
Le bruit d'un esprit surchargé
Résonnant jusqu'au fin fond d'une poitrine oppressée
Par les battements d'un cœur bien trop angoissé
La nuit tombante
Jetant son voile opaque sur un édredon aux motifs immobiles
Qui s'agitent au-dessus d'un corps aux spasmes volubiles
Laissant une cogitation versatile
Devant les yeux dans le noir, des étoiles brillantes
Qui dansent une valse brûlante
Les yeux se ferment
Durant une seconde avant que la peur à nouveau ne survienne
L'esprit en alerte
Dont les tremblements jamais ne s'arrêtent
La nuit magique
L'inspiration se montre très onirique
La conscience se déclare sceptique
L'inconscient, lui reste mutique
Ses paroles sont inexistantes
Le sommeil brillant de son absence
L'inconscient tire sa révérence
Il ne croit plus en son importance
La nuit
De drôles de formes prennent vie
Les murs se déforment
Se transformant en un Univers informe
La nuit
Le sang pulse dans les veines
L'espérance d'un quelconque répit est vaine
Dans son Enfer, l'angoisse n'a aucune gêne
Et s'installe dans chacune des cellules
Elle ne cède la place à aucune interlude
Les cernes bleuissent les yeux pâles
L'épuisement nous enlace de ses bras aux nuances opale
Pourtant moi, la nuit je l'aime
Sa beauté est divine
Et la lune qui l'accompagne reflète à mes yeux l'incarnation d'un poème
Aux rimes parfois assassines
Jamais elle ne m'incrimine
Quand celle-ci est pleine
Elle transforme la nuit
En mille et une lumières à la fragilité de porcelaine
Sky Red
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